Autant en emporte Eole, installation : oiseaux et chants calligraphiés au brou de noix sur rouleaux de papier de mûrier, à suspendre au plafond (chaque rouleau est muni d’une latte de bois sur laquelle est pincé un anneau, dans lequel passe un fil nylon : reste à voir comment accrocher ce fil nylon au plafond pour que l’oiseau semble voler).
Les oiseaux ouvrent largement les ailes, comme s’ils voulaient embrasser le monde devenu si petit vu d’en haut. Ils embrassent les airs chauds ascendants pour se laisser porter toujours plus haut et plus loin. De l’oiseau nous ne voyons le plus souvent qu’une tache dans le ciel, c’est pourquoi j’ai tenté de peindre l’essentiel, l’être oiseau plus que l’oiseau lui-même, parfois juste son chant ou son cri. Le papier de mûrier, très léger et transparent, rend bien compte de la fluidité des mouvements en vol et de la discrétion de l’oiseau dans son milieu. Il suggère aussi l’intime association de l’oiseau avec la bande à Éole, que ce soit pour s’élever ou pour faire entendre son chant. |