Le petit carré bleu juste avant le grand trou noir : pastels secs sur papier ingres
Le petit carré, c’est la fenêtre de la pièce que j’aime appeler « mon atelier ». Elle donne à l’ouest, avec vue sur les petits jardins des maisons voisines, des buissons, de hauts épicéas et un morceau de ciel. Le bleu est la dernière couleur qu’utilise le soleil avant de s’envelopper dans sa couette couleur nuit. Le grand trou noir, c’est le délicieux mystère du sommeil, qui m’étonne à chaque réveil. |
’ai beaucoup apprécié ces célestes rencontres. Pourquoi donc restreindre son regard au petit écran du téléphone, de la télévision ou de l’ordinateur, alors que l’infiniment grand se déploie juste au-dessus de nous, spectacle permanent ?
Le ciel est immuable et pourtant toujours changeant. Que je crois rendre ses couleurs et déjà je dois en trouver d’autres… que je tente de cerner ses formes et soudain elles n’existent plus, redessinées ou effacées par le vent. Et chaque jour le même moment s’offre différent, toujours surprenant.
C’est juste un petit carré de ciel, juste un moment de ce petit carré de ciel, mais tous les pastels du monde ne suffiront pas à le dépeindre, et même si toutes les pages de tous les carnets du monde se donnaient la main, elles ne réussiraient pas à le cerner. Qu’importe, être présent au ciel, c’est un peu lui rendre son cadeau.
C’est promis, cher ciel, ce carnet m’a donné l’envie de mieux te connaître : je lirai les histoires que racontent les nuages, confierai mes vœux aux étoiles filantes, je me rappellerai que souvent les ciels les plus colorés suivent les plus grosses pluies.
Un jour, le peintre Terry Frost m'a posé la question suivante : Quand la lumière du jour décline, quelle est la dernière couleur à disparaître ? La réponse est le bleu. (Martin Gayford, Conversations avec David Hockney, 2011, Seuil)
Le ciel est immuable et pourtant toujours changeant. Que je crois rendre ses couleurs et déjà je dois en trouver d’autres… que je tente de cerner ses formes et soudain elles n’existent plus, redessinées ou effacées par le vent. Et chaque jour le même moment s’offre différent, toujours surprenant.
C’est juste un petit carré de ciel, juste un moment de ce petit carré de ciel, mais tous les pastels du monde ne suffiront pas à le dépeindre, et même si toutes les pages de tous les carnets du monde se donnaient la main, elles ne réussiraient pas à le cerner. Qu’importe, être présent au ciel, c’est un peu lui rendre son cadeau.
C’est promis, cher ciel, ce carnet m’a donné l’envie de mieux te connaître : je lirai les histoires que racontent les nuages, confierai mes vœux aux étoiles filantes, je me rappellerai que souvent les ciels les plus colorés suivent les plus grosses pluies.
Un jour, le peintre Terry Frost m'a posé la question suivante : Quand la lumière du jour décline, quelle est la dernière couleur à disparaître ? La réponse est le bleu. (Martin Gayford, Conversations avec David Hockney, 2011, Seuil)