N.B. : Wapiti remercie Daguet ; isapi remercie Fabre d'Eglantine et Gilles Vigneault.
Ouf ! Il peut maintenant dormir sur ses deux oreilles, ce petit loir qui ne voulait pas changer ses habitudes alors que les humains tentaient d'effacer l'hiver... L'hiver, ce temps précieux pour se terrer, se taire et écouter les vents, les pluies, les neiges et les forêts...
N.B. : Wapiti remercie Daguet ; isapi remercie Fabre d'Eglantine et Gilles Vigneault.
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Jamais je n'aurais cru revoir la blanche hermine le lendemain matin dans la même verte prairie ! Elle ondule, bondit et se dresse, aussi visible qu'un skieur en doudoune sur une plage tropicale.
![]() Kiouuuuu... Kiouuuuuu... Tout d'abord, je crois à une machine, mais il s'agit bien d'un cri en mode mineur, régulier, à la lisière du bois de feuillus et conifères mélangés. Rien ne bouge et finalement, un pic noir s'envole silencieusement du tronc où je ne l'avais pas vu. Le cri recommence, sur un autre tronc. Le guide des chants me confirme que ce cri est bien celui d'un pic noir inquiet. Le changement de tronc ne semble pas l'avoir apaisé. Quel est donc ce danger invisible qui le menaçait ? Avait-il perdu son compagnon ou sa compagne ? 2016 semble commencer mal pour lui. Les propriétaires précédents nous ont laissé une oeuvre architecturale majeure, ce mur de pierres qui protège le chalet de jardin d'une éventuelle explosion de la citerne de gaz. Le haut du mur nous paraît l'endroit idéal pour nourrir les oiseaux. En ce matin ensoleillé, le rouge-gorge du coin reste longtemps immobile devant la boule de graisse et vers de farine. Enfin il s'autorise à la déguster quand une mésange bleue le rejoint. Robin du jardin n'est manifestement pas partageur et reconduit violemment l'intruse. Pendant quelques minutes, aucun oiseau ne profite de l'aubaine. Le rouge-gorge revient, bien plus aux aguets que précédemment. Arrive une mésange charbonnière qui bouscule l'égoïste et reste seule à picorer. La charbonnière tolère sa consoeur bleue, tandis que la bleue chasse les autres bleues, mais pas le rouge-gorge qui lui ne tolère personne... qui reste-t-il en haut du mur ? Le moineau !
NB : Mon habitude est plutôt non-interventionniste, je préfère laisser faire la nature. Mais l'hiver est tellement à l'envers que cette année, j'ai décidé de nourrir les oiseaux. Certaines observations me laissent croire à des comportements d'accouplement, de nidification... en particulier chez les insectivores. L'éventuelle nichée ne résistera certainement pas au gel s'il advient, mais il est essentiel pour les adultes de reconstituer les réserves de graisse qu'il sont en train de dépenser, afin qu'il puissent se reproduire quand le vrai printemps sera de retour. Bienvenue à l'ornithologue qui pourrait m'éclairer davantage à ce sujet. Un martin-pêcheur est perché sur la berge empierrée de l'Eau Noire, en plein centre de Nismes. Il plonge, se pose à nouveau sur la berge. Il plonge à nouveau mais cette fois, se pose sur la branche la plus basse du tilleul de la place. Il plonge une dernière fois et hors de l'eau, file au centre de la rivière vers le parc. Oups, l'autobus serait-il arrivé en avance cette fois ? Non, mais le temps a filé aussi vite que l'oiseau bleu.
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November 2023
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