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Les pieds dans le ciel
Chez les pipistrelles Nous filons doux Et la route est à nous. Petit, la vie est belle à l'école buissonnière Nous irons danser au bal des oiseaux près de la rivière (Un seul mot changé dans cet extrait de Thomas Fersen, Le bal des oiseaux) 07/04, 8 h 20 : le faucon crécerelle et moi nous posons pour le petit déjeuner, à 200 m de distance, lui haut perché sur un peuplier et moi dans le jardin, l’un de mes terrains naturalistes. La longue-vue me permet de le capturer au crayon, enfin ! Hier soir, il était passé au-dessus de la maison du sud au nord, très en verve : kîkkîkkîkkîk ! Et jusqu’à ce matin, je n’avais pu l’observer qu’en pleine activité, en vols stationnaires répétés.
Ce soir, je souhaite rendre visite à un ami que j’ai négligé ces derniers temps. Je traverse le village et monte le sentier… cavalcade bruyante à droite ! Non, capreolade : un chevreuil s’enfuit sur le talus et j’en suis désolée. Je me fais plus silencieuse encore, mais à nouveau, galop précipité et bonds dans la prairie à gauche sans lesquels je n’aurais pas vu la chevrette. Je me sens honteuse de ces deux dérangements en si peu de temps. J’ai donc encore des progrès à faire avant de devenir chevrette. A présent enracinée, je suis au moins inaudible. Etre inodore est certainement illusoire, mais comme une légère brise me chatouille le visage, je serai discrète pour qui arrivera en face. Tout est vert et ocre rouge. Un merle ne cesse de donner l’alarme. Un tracteur passe trop près, trop vite, trop bruyant, à 100 mètres. Tout est gris bleuté. Friselis et froissements : un petit fantôme s’agite. Je l’entends se déplacer, fourrager, mais non s’épouiller. Peut-être est-il accompagné, mais l’obscurité me rend incertaine. J’attends que tout soit silencieux et je descends en espérant ainsi ne pas déranger mon ami blaireau, car les pistes de cet hiver partaient toutes vers le haut. ![]() Au bas du sentier, la maison toute illuminée me gâche le velouté nocturne. Une énorme bâtisse, baies vitrées non occultées sur la façade et le pignon, diffuse sa pollution lumineuse sur le sentier et le petit bois, tel un mur infranchissable et hostile supplémentaire entre le petit peuple sauvage et l’ample humanité. La lumière va plus loin que les murs et les fenêtres d’une maison. Elle touche des zones qui devraient juste être éclairées par la lune. Elle insécurise et perturbe les animaux dont la vision est optimale dans l’obscurité. La chevêche compterait-elle les étoiles ? 29/03/20, 10 h au jardin.
Depuis quelques jours ensoleillés, ils se faisaient entendre du haut de la cheminée voisine, mais c’est dans notre jardin qu’ils passent la majeure partie de leur journée. Tour à tour, mâle et femelle se perchent sur la spirale, sur la bêche abandonnée (recyclée en perchoir), sur les arbustes. La bêche semble être le lieu d’affût idéal pour capturer les proies. 26/03/20 Montagne-aux-Buis, 18 h : un lièvre pressé ! Les mésanges bleues se poursuivent. 27/03/20, Montagne-aux-Buis, 15 h
Potentilles partout ! Les mésanges charbonnière se poursuivent et piaillent dans les taillis. Les Petites Tortues se poursuivent aussi, sans bruit. Le milan royal effectue des vols planés circulaires : parade-t-il au-dessus de son très prochain site de nidification ? Guide-nature sur sentiers et sur papier, je travaille aussi chez les Cercles des Naturalistes de Belgique, en compagnie de collègues passionnés, compétents et passionnants.
En attendant de recevoir le nouvel Érable tout juste sorti d'imprimerie et qui vous parviendra tout début janvier, il est déjà possible de découvrir nos stages et nos leçons de nature qui seront dispensés l'année prochaine. Les inscriptions seront possibles à partir du lundi 6 janvier 2020, via les liens ci-dessous ou par courriel : cnbformations@gmail.com ou par téléphone : 060 39 98 78. Stages de 2 à 5 jours Activités d'1 jour Au plaisir de vous y retrouver/rencontrer ! Sous les flocons, à chacun sa pratique de la sieste : le castor dans sa hutte au bord de la rivière ; le sanglier tout étalé dans l'herbe humide au pied du taillis. Le sanglier s'est réveillé, mécontent et je le comprends ! C'est la première fois que je peux voir un sanglier sauter sur lui-même à 180°.
Quelle est donc cette espèce de merle clair aux ailes larges dans le jardin ? Lentement il s'élève de l'obscurité à la lueur du lampadaire et y révèle son identité : la diva chevêche se fait souvent entendre dans les coulisses, se fait rarement voir à la lumière !
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Qué novèle ?Petite pensée, brève observation, court message... Archives
May 2020
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