L'écureuil est la vedette de l'émission "Naturellement" de Canal C. www.canalc.be/naturellement-la-nouvelle-emission-nature/ Le diaporama ci-dessous défile tout seul. 04/11/2020. Le diaporama ci-dessous défile tout seul. Le cincle-de-la-rive-gauche-du-Viroin est privé de plongeon jusqu’à la prochaine décrue. Avec les pluies abondantes d’octobre, les petite plages sont toutes inondées, mais quelques perchoirs affluent encore par endroits. Vol rapide, rectiligne, direct jusqu’au sommet du rocher vêtu de lichens et encapuchonné de lierre. Dans une anfractuosité, il se pose un instant à l’entrée – je vois encore le bas du dos et les rectrices, puis disparaît. Il me semble qu’il a bien choisi son refuge, inaccessible pour un mammifère et pour un oiseau plus volumineux. A 20 mètres de l’eau, l’écran d’arbres est suffisamment clairsemé pour un vol droit et suffisamment entouré de lierre pour en dissimuler l’accès. Les pieds dans le ciel
Chez les pipistrelles Nous filons doux Et la route est à nous. Petit, la vie est belle à l'école buissonnière Nous irons danser au bal des oiseaux près de la rivière (Un seul mot changé dans cet extrait de Thomas Fersen, Le bal des oiseaux) 07/04, 8 h 20 : le faucon crécerelle et moi nous posons pour le petit déjeuner, à 200 m de distance, lui haut perché sur un peuplier et moi dans le jardin, l’un de mes terrains naturalistes. La longue-vue me permet de le capturer au crayon, enfin ! Hier soir, il était passé au-dessus de la maison du sud au nord, très en verve : kîkkîkkîkkîk ! Et jusqu’à ce matin, je n’avais pu l’observer qu’en pleine activité, en vols stationnaires répétés.
Ce soir, je souhaite rendre visite à un ami que j’ai négligé ces derniers temps. Je traverse le village et monte le sentier… cavalcade bruyante à droite ! Non, capreolade : un chevreuil s’enfuit sur le talus et j’en suis désolée. Je me fais plus silencieuse encore, mais à nouveau, galop précipité et bonds dans la prairie à gauche sans lesquels je n’aurais pas vu la chevrette. Je me sens honteuse de ces deux dérangements en si peu de temps. J’ai donc encore des progrès à faire avant de devenir chevrette. A présent enracinée, je suis au moins inaudible. Etre inodore est certainement illusoire, mais comme une légère brise me chatouille le visage, je serai discrète pour qui arrivera en face. Tout est vert et ocre rouge. Un merle ne cesse de donner l’alarme. Un tracteur passe trop près, trop vite, trop bruyant, à 100 mètres. Tout est gris bleuté. Friselis et froissements : un petit fantôme s’agite. Je l’entends se déplacer, fourrager, mais non s’épouiller. Peut-être est-il accompagné, mais l’obscurité me rend incertaine. J’attends que tout soit silencieux et je descends en espérant ainsi ne pas déranger mon ami blaireau, car les pistes de cet hiver partaient toutes vers le haut. Au bas du sentier, la maison toute illuminée me gâche le velouté nocturne. Une énorme bâtisse, baies vitrées non occultées sur la façade et le pignon, diffuse sa pollution lumineuse sur le sentier et le petit bois, tel un mur infranchissable et hostile supplémentaire entre le petit peuple sauvage et l’ample humanité. La lumière va plus loin que les murs et les fenêtres d’une maison. Elle touche des zones qui devraient juste être éclairées par la lune. Elle insécurise et perturbe les animaux dont la vision est optimale dans l’obscurité. La chevêche compterait-elle les étoiles ? |
Archives
February 2024
|